Le syndrome de l’imposteur est un mal qui touche beaucoup de personnes. On en parle peu, mais c’est un problème réel. Ce syndrome se caractérise notamment par une incapacité à accepter son succès et sa réussite. Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur ont tendance à se dévaloriser et à douter d’elles-mêmes.
Qu’est ce que le syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l’imposteur est un trouble de la personnalité qui se caractérise par une incapacité à accepter son succès et sa réussite.
Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur ont tendance à se dévaloriser et à douter d’elles-mêmes. Elles ont souvent l’impression que tout le mérite revient aux autres et que leur réussite n’est que le fruit du hasard. Ces personnes ont tendance à minimiser leurs accomplissements et à surestimer les difficultés rencontrées.
Le syndrome de l’imposteur est souvent associé au perfectionnisme, bien que n’importe qui puisse en être atteint. Il est plus souvent vu chez les femmes que chez les hommes.
On dit souvent que les personnes atteintes de ce syndrome ont peur d’être découvertes et exposées comme étant incompétentes.
Le syndrome de l’imposteur chez la génération Y
La génération Y est la première génération qui a grandi avec les nouvelles technologies. Les membres de cette génération sont nés entre les années 1980 et 2000.
J’en fait partie, ainsi qu’un grand nombre de céramistes, lancés dans cet univers suite à une reconversion.
La génération Y a été élevée dans un monde où tout était possible. Nous avons un esprit entrepreneurial et nous sommes prêts à prendre des risques. Mais cela s’accompagne également d’un fort désir de réussir, et d’une peur de l’échec.
Nous avons également vu la naissance des réseaux sociaux. Pour nos entreprises, nous nous forçons à être présents sur ces réseaux, mais nous pouvons nous sentir inadaptés / extérieurs à ces codes comparés à la nouvelle génération post 2000.
Ces situations, où nous nous sentons dépassés, inadaptés, peuvent conduire à un syndrome de l’imposteur.
Le syndrome de l’imposteur chez les créateurs
Les créateurs de la génération Y sont soumis à une double peine.
En effet, de nombreux métiers engendrent moins l’apparition du syndrome de l’imposteur, bien qu’il puisse apparaître chez n’importe qui. La création, l’artisanat, a tendance à faire surgir ce syndrome bien plus souvent.
Les créateurs doivent forcément montrer leur travail au monde extérieur. Ils savent qu’ils vont être jugés, sur leur travail, mais également sur leur personnalité s’ils s’exposent sur les réseaux sociaux. Il est donc très fréquent d’avoir peur de montrer son travail, car on ne se sent pas légitime. On pense que tout le monde va trouver nos créations « moches », « chères », « mal faites », « amateures », etc.
Le syndrome de l’imposteur se manifeste aussi par l’incapacité à accepter les compliments et les réussites, notamment lorsque la personne lance son entreprise.
Vous vous reconnaissez ? 😉
C’est moi ici à gauche !
Je suis clairement atteinte du syndrome de l’imposteur. Je m’en étais un peu rendu compte quand j’étais en agence Web, mais ça m’a sauté aux yeux quand je suis devenue céramiste. Créatrice à 30 ans après une reconversion, combo gagnant !
Mon syndrome de l’imposteur a explosé suite à mes problèmes avec Cigale et Fourmi, car leur technicien et ancien directeur m’a rabaissée dans mes compétences en suggérant que je n’y connaissais rien (comme personne d’autres à part lui, of course).
Quand je suis au paroxysme du syndrome, il m’arrive d’être complètement paralysée dans ma vie de tous les jours. J’ai alors tendance à procrastiner et à mettre en place des stratégies d’évitement.
Les symptômes du syndrome de l’imposteur
Il y a de nombreux « symptômes », qui peuvent s’accumuler :
- Avoir tendance à se dévaloriser et à dévaloriser son travail
- Douter de soi, même sur les tâches qu’on sait faire
- Avoir l’impression que tout le mérite revient aux autres
- Minimiser les accomplissements et ne pas réussir à savourer les réussites
- Surestimer les difficultés rencontrées
- Avoir peur d’être découvert.e et exposé.e comme étant incompétent.e
- Avoir beaucoup de mal à accepter les compliments et les réussites
Comment gérer le syndrome de l’imposteur ?
Il n’existe pas de solution miracle, mais il y a des choses que vous pouvez faire pour gérer le syndrome de l’imposteur.
Voici quelques conseils :
- Acceptez les compliments et les réussites. Cela peut être difficile, mais c’est important.
- Apprenez à vous aimer et à vous valoriser. Ce n’est pas égoïste d’aimer et de valoriser votre travail.
- Ayez confiance en vous. Cela prend du temps, mais c’est possible.
- Apprenez à gérer votre perfectionnisme. Ce n’est pas une maladie, mais il peut être néfaste si vous ne le gérez pas bien.
- Entourez-vous de personnes qui vous soutiennent et qui vous aiment. Ce sont les meilleurs antidotes au syndrome de l’imposteur.
Je ne me considère pas soignée de ce fichu syndrome. On le trimballe toute sa vie ! En revanche j’ai trouvé mes propres clés pour le maîtriser et ne pas me laisser engloutir.
Dès que je sens qu’il revient trop fort, je discute avec mes proches ou avec ma communauté. La plupart du temps ils arrivent à me rassurer.
Ensuite, j’ai ce blog. Il m’oblige à me sentir experte, car je donne des conseils qui aident d’autres personnes et chaque retour positif, chaque commentaire, c’est un big pansement sur mon syndrome de l’imposteur !
Enfin, j’essaie tous les jours de m’auto-congratuler, m’auto-encourager, m’auto-complimenter ! J’évite de broyer du noir et j’essaie de ne voir que le positif partout.
Voici quelques conseils pratiques pour travailler votre estime de vous-mêmes en tant que créateur :
- Pratiquez le « rituel de la Déesse » chaque matin. C’est un rituel de valorisation de soi, appelé ainsi par Mélanie des Pies Bavardes.
- Ecrivez régulièrement vos réussites, sur un carnet par exemple, pour voir le chemin parcouru, et prenez le temps d’affirmer qu’elles sont importantes !
- Supprimez le nombre de likes sur les photos Instagram (c’est un paramètre), cela vous aidera à moins vous comparer aux autres.
- Suivez d’autres comptes que des céramistes sur les réseaux sociaux (toujours pour éviter de se comparer).
- Quand on vous fait un compliment, ne le balayez pas de suite d’un revers de main ! Prenez le temps de vous le répéter, et acceptez le fait qu’il soit vrai.
En conclusion, si vous êtes victime du syndrome de l’imposteur, sachez que vous n’êtes pas seul.e. Il y a beaucoup de gens dans votre situation. Mais il y a des choses que vous pouvez faire pour vous en sortir.
Ne vous flagellez pas, ce n’est pas une fin en soi. Le fait même de reconnaître que nous sommes touché.e.s par ce syndrome permet petit à petit de le dépasser, ou du moins de mieux le vivre !
Vous avez le sentiment d’être touché.e par ce syndrome ? Partagez en commentaire votre expérience, cela pourrait être de nombreuses personnes.